La Nouvelle-Zélande

2 Juillet 2015, 07:10am

Publié par Romane, Clovis, Judith et Sébastien

On ne vous avez pas oublié...

Mais vous savez déjà tous que nous sommes de retour en France depuis fin avril, et qu'il nous a fallu organiser notre installation.

Maintenant que cela est chose faite, nous reprenons le clavier et les mots, pour vous conter notre mois en Nouvelle-Zélande, dernier pays avant notre retour.

Après des mois de voyage en Asie, dans des conditions d’hygiène souvent sommaires, sac sur le dos et déplacement de bus en bus sur des routes sans bitume, nous voici enfin au jour tant attendu pour notre départ vers la Nouvelle-Zélande !

Il parait : « Le dernier paradis sur terre » !

Bali, avion…atterrissage à Singapour pour une escale de trois jours… profitons de cette ville un court instant avant de continuer vers cette île du bout du monde.

De l’aéroport de Singapour nous attrapons notre vol direction Wellington, capitale de la Nouvelle-Zélande, le pays aux palmiers d’argent.

12 heures de décalage avec la France. Nous sommes exactement de l’autre côté de la terre !!! Il n’y a pas plus loin !!!!

Une escale à Melbourne en Australie, puis atterrissage après des heures de vol. Puis comme le temps et le voyage ne nous font plus peur nous attendons encore quelques heures pour reprendre un troisième avion afin de rejoindre la ville d’Aukland.

À 2 000 km au sud-est de l'Australie, dans la zone tempérée de l'hémisphère sud, la Nouvelle-Zélande est formée de deux grandes îles montagneuses qui s'étendent sur 1 600 km du nord au sud.

L'île du Nord concentre la majeure partie de la population et les deux villes principales, Auckland et Wellington. Certains de ses volcans sont encore actifs et elle comporte des zones de forte activité thermale.

L'île du Sud est quant à elle traversée sur presque toute sa longueur par la magnifique chaîne des Alpes néo-zélandaises.

Tout le pays possède une myriade de lacs et de rivières.

La Nouvelle-Zélande possède une flore extrêmement abondante et en grande partie indigène. Le pohutakawa, l'arbre de Noël de la Nouvelle-Zélande, se pare en décembre d'étonnantes fleurs rouges. Il existe énormément de réserves naturelles et de parcs nationaux protégés.

Curieusement, la faune indigène est limitée. Seul mammifère d'origine : la chauve-souris. Le kiwi ne vole pas et vit la nuit. Nous rencontrons partout les espèces animales introduites : cochon, chèvre, chien, chat, chevreuil, opossum et l'omniprésent mouton. Les mammifères marins, dauphins, phoques et baleines, attirent les amoureux de la nature.

Premier contact avec les Neo-zélandais… la douane !

C’est aussi sérieux qu’une entrée aux Etats-Unis. On ne rigole pas ! D’ailleurs une pancarte indique qu’il n’est pas recommandé de faire des blagues !

Il est d’ailleurs interdit d’entrer dans ce pays toutes denrées alimentaires, ou encore des chaussures de marche qui pourraient contaminer le sol néo-zélandais avec de nouveaux microbes ou bactéries.

C’est le pays des interdits. Tout au long de notre voyage nous prendrons en photo des dizaines d’interdits en tout genre, parfois risibles, et tout simplement étonnants.

Ce pays qui n’a pas plus de deux cent ans d’histoire, se développent et s’organisent en copiant le meilleur des autres pays du monde. Mais peut être un peu trop, car parfois à l’extrême.

La population de la NZ est composée d’européens (Pakeha) et de Maoris, les deux groupes culturels dominants, à ceux là s'ajoutent les immigrés plus récents : Polynésiens, Indiens et Chinois.

Si les Pakehas s'attachent dans l'ensemble à perpétuer la tradition britannique, l'affirmation de l'identité maorie et l'arrivée de nouvelles influences culturelles ont ouvert la société néo-zélandaise plus largement sur le monde. Les Maoris vivent en grande majorité dans les villes et ont adopté le mode de vie européen. Mais ils sont de plus en plus nombreux à apprendre leur langue et à rétablir le lien avec leur village ancestral.

Au-delà de leurs différences culturelles, tous les Kiwis partagent un même amour du sport et des loisirs de pleine nature. Et sont férocement attachés à l'indépendance de leur pays. Le rugby est une institution, pour ne pas dire une obsession nationale, et l'équipe des All Blacks fait vibrer tout le pays.

Et pour ce qui concerne l’identité culinaire….et bien ….c’est le néant!

Nous n’aurons aucun mal, dans les villes, à choisir parmi une palette de cuisines du monde : chinoise, italienne, indienne, mexicaine, thaïlandaise, moyen-orientale, etc.

Amateurs de coquillages et crustacés, nous avons apprécié tout particulièrement les moules néo-zélandaises, parmi les meilleures au monde. En revanche, il nous faudra oublier le goût du pain et celui du bon café.

Le moindre petit bled est systématiquement équipé d’un Mac Do, d’un Burger King, KFC etc…ce qui vaut aux NZ d’avoir un tour de taille proche de l’obésité.

Moins de trains et de bus locaux qu’en Asie, nous avons opté pour la location d’un campervan pour ce périple.

Nous allons donc vivre dans 5m2 pendant un mois à quatre !!!! ( maintenant que le voyage est fini je dois avouer que tout s’est bien passé !!!).

Le cout de la vie étant très onéreux, c’était la solution économique idéale.

Notre campervan est un van aménagé donc plus petit qu’un camping-car. Mais très bien organisé et parfaitement pratique.

Nous récupérons donc notre véhicule puis nous voilà partis sur les routes direction centre ville d’Aukland. Volant à droite, conduite à gauche.

La plupart du temps nous allons traverser des villes fantômes. Personnes dans les rues !!!! Mais où sont-ils ? Probablement chez eux.

Pas de bars avec terrasses, pas de centre-ville avec de l’animation, de jeunes, de la musique….non rien !

Les magasins ferment tous à 16h30, ensuite c’est le désert !

Drôle d’ambiance.

Nous allons traverser la NZ du nord au sud, et ce sera toujours cette même ambiance, à part une exception, la ville de Queenstone sur l’île de sud. Animée et touristique, nous y passerons de très bons moments.

Mais au delà de tout ça, le voyage vaut le détour pour sa nature. Une grande variété de paysages fabuleux.

Des glaciers spectaculaires, des fjords pittoresques, des montagnes escarpées, de vastes plaines, des collines aux pentes douces, des forêts subtropicales, des plateaux volcaniques, des kilomètres de côtes aux splendides plages : tout est là.

Parfois le décor ressemble à la Bretagne. Nous retrouvons mouettes, marées, et odeur d’algues.

Il me sera difficile de trouver les mots tant ce pays est subjuguant par sa beauté.

Tout d’abord l’île du nord

Départ d’Auckland

Les deux ports qui l’étreignent et ses nombreux volcans font d’Auckland une métropole à part, régulièrement désignée comme l’une des villes les plus agréables à vivre au monde. Bien sûr, son cœur ne bat pas au rythme effréné de celui de Sydney ou de Londres, mais elle a d’autres atouts : de belles plages, des vignobles à proximité, et une population assez importante pour que s’épanouisse une vie sociale dynamique. Cette cité marquée par la diversité ethnique compte la plus importante population au monde des îles du Pacifique.

Au coeur d’Aukland, nous montons sur l’un des 7 volcans entourant la ville pour apprécier un point de vue à 360 degrés.

Pour la première fois, il nous est possible de voir à des centaines de kilomètres tant le ciel est haut et surtout l’air pur. Pas de pollution ici !

De là-haut nous apprécions les montagnes aussi bien que la mer qui semble sorti tout droit d’un film de science fiction tant l’ensemble semble démesurément beau, grand, parfait !!!

Nous pourrions rester des heures à contempler cette vue mais nous n’avons qu’une hâte : quitter la ville est parcourir les routes et longer les côtes.

Apres plusieurs kilomètres en direction du nord de l’ile, nous quittons l’autoroute pour les routes de campagne, et nous voici dans un autre monde.

Les villages ressemblent étrangement à ceux des USA. Nous avons l’impression d’être en 1950 !

Les voitures, la musique, les bars style western, les champs, les chevaux, les gens et leurs chapeaux de cowboy….

Beaucoup d’affiches publicitaires sont des répliques des pubs des années 50.

Nous ferons une première halte à Shelly Beach et savourons un premier bain en mer très froide. Cela change de Bali et de l’Asie en général.

En campervan nous avons la liberté de dormir où bon nous semble.

Oui mais.. Contrairement à ce que l'on pourrait croire, poser son van n'importe où pour s'installer et passer la nuit n'est pas légal en NZ et depuis 2011 le camping sauvage illégal est passible de 200 NZ$ d'amende à payer sur le champ

S’offre à nous alors plusieurs alternatives.

Tout d’abord le camping dit « freedom » oui mais pas n’importe où. Dans un lieu dédié, entretenu, surveillé, avec un départ prévu pour 8h du matin…!

Puis les campings « DOC » (Department of Conservation), comme le département des parcs et des forêts : ce sont eux qui gèrent tous les parcs nationaux, et autres réserves naturelles, de Nouvelle-Zélande ! Cette association gouvernementale n'étant pas une entreprise à but lucratif, elle fournit aux voyageurs des centaines d'aires de camping. Ces campings sont basiques mais ont l'avantage d'être généralement très bien situés au sein de paysages de rêve.

Et pour terminer, les caravan parks, équivalent des campings classiques. Il faudra compter entre 15 et 25 NZ$ par personne par nuit, mais pour ce prix le niveau de confort augmente en flèche : ils sont généralement équipés d'une grande cuisine commune couverte, de douches chaudes et de machines à laver, de prises électriques pour recharger les batteries, et parfois ils ont même le WiFi !

Nous alternerons entre tous ces types de campings en fonction de nos envies, de nos besoin, de la météo…

Départ le lendemain pour une longue virée de 5 heures direction Corommandel. Coromandel est l'une des destinations touristiques les plus populaires et appréciées de Nouvelle-Zélande.

Visible avec des jumelles de l'autre côté du golfe depuis Auckland, c'est tout ce qu'une grande ville n'est pas. Enveloppée dans une forêt tropicale avec d'éblouissantes plages de sable blanc, Coromandel est rustique, préservée et détendue.

Et là, autant vous dire que les heures de route passent inaperçues tant la beauté du paysage est à couper le souffle. Nous avons tout simplement envie de nous arrêter après chaque virage pour un moment de contemplation.

Une impression de « naissance du monde » !!!

Puis nous allons traverser les villes de : Whitianga, Whangamata, Waihi, avant d’arriver à Roturua.

Halte obligatoire à Rotorua,

L’odeur de soufre est la première chose que l’on remarque à Rotorua. Impossible d’y échapper : ce haut lieu de la géothermie empeste ! Mais, ainsi que le soulignent les habitants, c’est un (petit) mal pour un (grand) bien : tout le monde vient ici pour les geysers, les mares de boue bouillonnantes et les sources chaudes riches en minéraux… Les occasions d’observer l’activité géothermique dans tous ses états sont innombrables dans les parcs, les villages maoris ou même au bord des routes – un spectacle très abordable, voire gratuit

Les bienfaits pour la santé de ses bassins d'eau chaude ont rapidement valu à la région le surnom de « Cureland » (pays des cures).

Ne pouvant pas trouver un endroit pour passer la nuit, nous filons directement à Taupo. C’est un des endroits à ne pas manquer avec son immense lac et ses montagnes somptueuses.

Principal centre urbain du plateau central, Taupo est un peu la Queenstown de l'île du Nord, où il est possible de tester son courage physique au saut à l'élastique ou en chute libre, au rafting, aux sports de neige, au VTT…

Clovis étant trop petit et Judith sujette au vertige, Romane et moi même nous lançons pour un saut en parachute de 4500 mètres avec 30 secondes de chute libre et 3 minutes de descente en parachute ouvert.

Souvenir inoubliable !

Nous allons pouvoir admirer une vue exceptionnelle et survoler le sublime lac de Taupo et ses montagnes aux sommets enneigés.

Je vous laisse le plaisir de voir le film qui sera bientôt en ligne. En tout les cas, c’est encore Romane qui fait preuve d’un courage étonnant. Apres avoir mangé toutes sortes d’insectes, elle saute à 4500 mètres dans le vide.

Nous redescendrons après des heures de route jusqu’a Wellington pour prendre notre ferry et traverser la mer pour rejoindre l’ile du sud.

On revient très vite avec la suite...